Site non officiel d'informations sur Maurel & Prom
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Site non officiel d'informations sur Maurel & Prom

Activités News Analyses sur Maurel & Prom

Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Entretien avec JFH le 13/09/2008

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Admin


Admin

Source
http://www.investir.fr/interviews/95120/__Mon_objectif_est_de_ramener_la_valeur_du_titre_entre_25_et_30___.html

« Mon objectif est de ramener la valeur du titre entre 25 et 30 »
Jean-François Hénin, président de Maurel & Prom. A l’heure où le baril vient de perdre 30 % sur son point haut de juillet, le patron de la seule société d’exploration de la cote parisienne confirme ses objectifs de production et donne les échéances de ses projets d’exploration. Il ne peut pas encore chiffrer les sommes perdues par un de ses salariés.


Alors que vous n’avez toujours pas fait de découverte significative, vous annoncez, lors de la publication des comptes semestriels, un trou possible dans vos comptes de plus de 30 millions d’euros dû aux malversations d’un de vos salariés. Pouvez-vous chiffrer la totalité du préjudice ?

Un salarié a engagé, derrière notre dos, des opérations financières complexes sur un compte qui n’existait pas dans notre comptabilité. Sur nos anciennes positions, nous avons pris des mesures de protection. Plus aucune somme importante ne peut être engagée dans une opération financière sans ma signature. A côté de cela, des discussions avec les banques sont engagées et je ne peux pas encore chiffrer définitivement le montant de la perte. Mais quand vous dites que nous n’avons pas eu de succès d’exploration, je ne suis pas d’accord avec vous. Aux yeux du marché, ces agissements dommageables ont complètement occulté la meil­leure nouvelle sur le plan opérationnel depuis la création de Maurel & Prom, à savoir un rendement de 5.500 barils par jour sur un des puits découverts non loin du champ d’Onal. Confirmez-vous vos objectifs de production ? Oui, nous parviendrons avec un an d’avance, c’est-à-dire à la fin de cette année, à une production de 30.000 barils par jour, soit le même niveau que lorsque nous étions encore propriétaires du champ géant de M’Boundi, vendu depuis à Eni. Cela dit, nous ne pouvons occulter les risques inhérents à notre métier, des accidents de matériels (un pipe qui explose) ou une situation politique difficile (attaque de guérilla) ou encore une dégradation du climat (des pluies diluviennes). Si tout se passe bien, nous devrions extraire 10.000 barils par jour du Gabon, 20.000 de Colombie et 1.500 du Venezuela.

Votre situation de trésorerie vous permet-elle d’assurer le financement de vos investissements ? Nous venons de négocier plusieurs centaines de millions d’euros en facilité de crédit à des conditions financières plus avantageuses qu’avant. Nous disposons de 400 millions en quasi-disponibilités. Nous pouvons donc financer sans problème, c’est-à-dire sans faire appel au marché, à la fois nos investissements et une distribution aux actionnaires jusqu’à la fin de 2009. A cet égard, confirmez-vous qu’un dividende de 1,20 sera versé en 2009 ?

Nous avions dit que nous distribuerions 1,20 sur trois exercices, sauf objectif stratégique majeur. Cela signifie que, si nous effectuons une ou plusieurs découvertes importantes, nous mobiliserons alors toutes nos ressources financières pour développer ces champs. Pour l’heure, le principe d’une rémunération est maintenu et 1,20 est bien planifié, mais si cette somme devait être remise en question, ce serait pour la bonne cause et l’actionnaire ne serait pas lésé puisque le cours de l’action aurait remonté.

Peut-on espérer des annonces rapides relatives à de nouvelles découvertes ?

En Colombie, nous avons eu quatre succès sur des sujets importants et quatre échecs sur des champs de plus petite taille. Au Gabon, la tendance pétrolière sur l’ensemble d’Onal se confirme, ce qui est d’autant mieux que l’huile est de bonne qualité et que le pipeline d’exportation n’est pas très éloigné du champ. Aussi, le coût de développement des prospects proches d’Onal serait bien moins élevé et la rentabilité attendue meilleure. Sur un rayon de 20 km2, nous pourrions trouver un équivalent en taille à notre champ géant de M’Boundy. Nous attendons des réponses sur nos huit puits d’exploration vers la fin du premier trimestre 2009. Au Congo, nous avons un puits en forage, dont on devrait connaître les résultats au printemps 2009. En Tanzanie, nous pourrions découvrir un gisement énorme. En ­Sicile, nous cherchons du gaz et nous prospectons aussi en Syrie. Pour résumer, nous cherchons quatre M’Boundi en Amérique du Sud et un au Gabon, et en Tanzanie, nous sommes sur deux prospects pouvant donner deux fois M’Boundi. Si un de ces prospects sort dans de bonnes conditions, on triple la valeur du titre.

A ce sujet, le cours de Maurel & Prom a beaucoup baissé. Quel regard portez-vous sur votre valorisation boursière ?

Le marché surréagit à la baisse des cours du pétrole et se méfie des valeurs d’exploration pétrolières. De plus, jusqu’à il y a un mois, nous n’avions pas annoncé de nouvelles qui puissent redonner de l’attrait à notre action. Jamais le différentiel entre l’objectif de cours du consensus des analystes, autour de 19,50 , et notre cours de Bourse n’a été aussi élevé. Mon objectif est de ramener la valeur du titre entre 25 et 30 . Ne pas y parvenir serait un échec personnel. Au premier succès de grande taille, nous pourrions, en outre, faire l’objet d’une OPA.

La baisse des cours des matières premières peut-elle soulagervos coûts de production ? La détente des prix de certaines matières premières n’aura pas un impact immédiat, même si les dépenses de fret ont baissé. Il existe toujours un important encombrement dans les ports, où il y a parfois jusqu’à deux mois d’attente avant de pouvoir débarquer les équipements. De plus, le marché de l’emploi est toujours très tendu. La pénurie de travailleurs qualifiés dans le domaine pétrolier est énorme. La décrue rapide du prix du brut va-t-elle peser sur les comptes de Maurel & Prom et l’impact positif de la hausse du dollar pourra-t-il compenser cet effet négatif ?

Lorsque le baril est monté à 147 $, je ne pensais pas qu’il puisse se maintenir à un tel niveau. Une fourchette de 85 $-100 $ assure une très bonne rentabilité à nos investissements. On peut même aller sans problème à 60 $. Par prudence, nous avons cédé à terme une partie de notre production, soit pour un montant d’environ 500 millions de dollars. Aujourd’hui, nous vendons 10.000 barils par jour à un prix de 92 $ le baril. L’an prochain, nous vendrons à ce même prix 7.750 barils, puis 5.750 barils en 2010. Le programme se termine en 2012. Quant à la remontée du dollar, elle nous est doublement favorable : elle fait remonter notre marge car une grosse partie de nos coûts de production est exprimée en euros et elle a un impact positif sur notre chiffre d’affaires exprimé en dollars. Propos recueillis par

Sylvie Aubert

https://maurel.forumactif.com

Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum